La religion occupe une place considérable dans le quotidien des Balinais. Chaque jour, il y a de nombreuses célébrations auxquelles les touristes peuvent assister. Celles-ci sont plus importantes dans les grandes villes, notamment les soirs de pleine lune. Les petits villages préfèrent, quant à eux, des célébrations plus authentiques et intimistes.
De par leur religion hindouiste, les Balinais croient aux esprits et a la réincarnation. Leur croyance veut que le chien soit la pire réincarnation possible et les Balinais adoptent alors le plus souvent de l’indifférence pour ces animaux.
Le limage des dents :
C’est une cérémonie très importante dans la religion balinaise qui marque l’entrée de l’adolescent dans le monde adulte.
Lors de cette cérémonie, le prêtre égalise 6 dents correspondant à 6 défauts : la paresse, la jalousie, la cupidité, la colère, l’indécision et l’indifférence. Par ce geste, les Balinais embellissent l’âme et le sourire. L’événement qui entoure le limage des dents est festif et se déroule dans un cadre familial très intime. Rare sont les personnes pouvant y assister.
Le mariage :
En règle général, les Balinais sont très libres et n’ont pas réellement de restrictions quant à leurs actions avant le mariage. Ils n’ignorent rien des « choses de la vie » au moment de se marier.
Habituellement, les parents organisent les préparatifs du mariage avec le consentement des futurs mariés. Cet événement reste important puisqu’il est la finalité qu’attendent les familles.
À savoir que la polygamie n’existe plus dans la religion balinaise.
Les fêtes et les jours fériés :
Tout comme les cérémonies religieuses, les jours de fête sont particulièrement nombreux à Bali. Il est presque possible de faire la fête toute l’année.
Ces fêtes sont basées sur le calendrier lunaire balinais et ne suivent pas un ordre fixe année après année.
3 fêtes sont particulièrement importantes à Bali :
Galungan : Cette fête, qui s’étend sur 3 jours, se présente tous les 210 jours et représente la victoire du bien Dharma contre le mal Adharma, la création de l’univers. A cette occasion, les balinais retournent dans leur village d’origine afin d’honorer les dieux qui descendraient vers les temples. En 2016, Galungan est fêtée le 10 février et le 7 septembre.
Kuningan : Célébrée 10 jours après Galungan, elle met la purification à l’honneur. Lors de cette journée les ancêtres quittent le temple de famille.
Kuningan immobilise en partie le pays: le service dans les hôtels est réduit et la plupart des banques et des restaurants sont fermés. En 2016, elle Kuningan est fêtée le 20 février et le 17 septembre.
Nyepi : Nyepi signifie silence et célèbre le nouvel an hindou. La veille, les balinais appâtent les mauvais esprits par des offrandes puis les terrorisent la nuit par un vacarme de pétards, cris et autres gong, le tout complété par un défilé de monstres géants dans les rues de la ville.
Le lendemain, l’île devient totalement silencieuse et les habitants sont invités à rester chez eux. Aucun bruit n’est toléré dans les rues et personne ne doit se trouver dehors. Hormis les ambulances, tous les appareils motorisés sont interdits de circulation. Ce silence obligatoire fera fuir les mauvais esprits qui penseront que l’île est dépourvue de sa population.
Les crémations :
L’île des dieux est pleine de surprises. Pour nous, occidentaux, il est difficile de concevoir que les cérémonies de crémation puissent être aussi surprenantes et différentes.
Pour les Balinais, le grand voyage vers l’au-delà commence à leur mort.
Selon eux, l’âme immortelle, enfin libérée du corps, peut renaître sous une nouvelle forme. En règle général, la crémation d’un corps a lieu 42 jours après le décès, pour que le cycle de la vie accomplisse sa boucle parfaite. Cependant, le coût de cette cérémonie reste très élevé et les familles ont besoin de plus de temps pour rassembler l’argent nécessaire. Mais tôt ou tard, la crémation doit avoir lieu car, tant que le corps du défunt n’est pas brûlé, son âme erre et peut se révéler dangereuse.
- L’organisation de la crémation :
La famille du défunt fait appel à un astrologue pour définir une date de crémation. Lorsque suffisamment d’argent est réuni, le corps peut être brûlé dans un sarcophage en forme d’animal.
Il est possible de répertorier 3 grands sarcophages selon les 3 castes balinaises :
– le taureau représente le Brahmane (la caste des religieux),
– le lion représente le Satria (la caste des guerriers),
– le poisson éléphant représente le Sudra (la caste des paysans et des pêcheurs ).
Au début de la cérémonie, le corps est transporté dans une tour qui symbolise le cosmos reposant sur la fondation du monde. Très colorée, la tour peut faire plusieurs mètres de haut et il est parfois nécessaire de soulever les câbles électriques bordant les rues pour la faire passer. Elle est transportée dans le village par un cortège de membres de la communauté : musiciens, femmes portant des offrandes, etc. A chaque carrefour, les personnes composant le cortège font tourner la tour sur elle-même et dansent autour, évitant à l’esprit de retrouver le chemin du village.
Durant ces cérémonies de crémation, la libération de l’esprit du défunt est célébrée. Le recueillement est bel et bien présent, mais il côtoie des sourires, des danses, des couleurs,…
L’approche de la mort qu’ont les Balinais est tout à fait différente de l’approche qu’offre la culture occidentale.
Dans les croyances locales, l’âme n’est pas contenue à l’intérieur du corps mais bien autour. C’est elle qui tient le corps. C’est pour cette raison que l’incinération est si importante dans la mesure où cela va permettre à l’âme prisonnière de s’évader du corps. Dès la dernière crépitation du bûcher, la famille recueille les cendres dans des noix de coco et va les disperser dans la mer ou dans les eaux d’une rivière.
Ainsi, dans les étapes de la cérémonie de crémation, on retrouve la purification du cadavre par le feu qui le consume et sa restitution aux quatre éléments qui ont constitué son corps : le feu auquel il est livré, l’air dans lequel monte la fumée qui s’en dégage ; la terre à laquelle sera mêlée une partie des cendres, l’eau dans laquelle on lancera l’autre partie des cendres.
La signification d’une crémation permet de comprendre pourquoi et comment un tel moment peut représenter de la joie plus que de la tristesse aux yeux des balinais.
- Assister à une crémation :
Les balinais sont totalement ouverts et acceptent sans complexe ce qu’on pourrait considérer comme une intrusion. Pour trouver les dates et les lieux des crémations, il vous suffit de demander aux hôtels, aux agences de voyages ou encore à l’office du tourisme: ceux-ci disposent en général d’un tableau indiquant les dates des crémations.